Tout démarre en Normandie, au sud du Cotentin, dans la région de Saint-Sauveur-Lendelin, dans un petit village nommé aujourd’hui, Hauteville-la-Guichard. Là, vit un petit noble sans fortune ni influence conséquentes, Tancrède de Hauteville, qui est né vers la fin du Xème siècle.
Bon guerrier doté d’une force extraordinaire, Tancrède s’illustre notamment en tuant d’un seul coup d’épée enfoncée dans le front jusqu’à la garde, un gros sanglier qui avait chargé le duc Richard 1er de Normandie, lors d’une partie de chasse, non loin de ses terres. Pour le récompenser, le duc lui donne alors l’une de ses nombreuses filles et la direction de la garde ducale.
Voici ce que dit Aimé de Montcassin (qui écrit en Italie vers 1070) de Tancrède : «…Tancrède, seigneur de Hauteville au pays de Contentin en Normandie, vivait sous le duc Richard, qui l’eut en grande estime pour sa valeur à la cour et aux armées duquel il servait avec dix chevaliers de ses vassaux. Il était de l’ordre de ceux qu’on nomme barons, qui avaient droit de porter bannière en guerre et d’avoir cri de guerre… ».
Tancrède est successivement marié à 2 femmes, Murielle et Frédésende de Normandie. De ses deux épouses, Tancrède a une quinzaine d’enfants dont au moins douze fils. Ne pouvant pas fournir à ses enfants des terres ou fiefs suffisants, la quasi-totalité de ses fils, mis à part celui qui hérite du domaine de Hauteville, partent à partir des années 1030 s’illustrer en Méditerranée, à la recherche de gloire, de fortune et de terres : ces guerriers ambitieux maîtrisent remarquablement la charge de cavalerie, pratique militaire alors inconnue en Italie du sud. Ce sont eux qui jettent les bases du futur royaume de Sicile (1130–1816).
Vue d'un jardin médiéval bien organisé avec des plantes et des herbes aromatiques. Les plantes sont disposées en carrés et en rectangles, séparés par des sentiers de gravier. Les bordures sont soigneusement taillées et des arbres et des buissons sont visibles en arrière-plan.
















