

Pour monter une exposition dans de bonnes conditions et voir aboutir le projet il convient, d’avoir une équipe structurée et avec des compétences transversales : Pour une exposition de cette ampleur, elle se compose d’un chef de projet, d’un responsable de musée, de bons services techniques (peintres, menuisiers, électriciens, techniciens), d’une équipe au musée prête à investir toutes les branches de l’organisation et bien entendu d’un ou une artiste.
Le musée est très sollicité pour l’organisation d’expositions mais c’est une activité qui nécessite beaucoup d’investissement de la part des équipes et également beaucoup de travail pour pouvoir présenter à la visite un projet intéressant. L’année défile, les projets s’enchainent et le travail ne cesse jamais pour permettre de vous accueillir au mieux entre collections permanentes et expositions temporaires !
Pour que l’exposition devienne une exposition en tant que telle, il convient d’avoir un propos à délivrer au public, celui de l’artiste : trouver un sens à la démarche artistique accueillie est fondamental.
Faire en sorte que tous les publics aient les clefs pour comprendre l’artiste, interpréter les toiles et sculptures, sont des notions très importantes dans le montage de l’exposition. L’équipe se doit de trouver un sens commun autour des propos de l’artiste afin d’y voir le message à délivrer aux visiteurs. C’est toute la différence faite là entre un musée et une galerie qui expose les œuvres et les vend sans en expliquer le fond.
Le musée, lui, se veut pourvoyeur d’émotions, transmetteur d’un message, d’une vision, bref l’intérêt Culturel est plus que jamais d’actualité !
La mise en scène, que l’on appelle « la Muséographie » tourne autour de l’équipe du musée et également du projet artistique de l’artiste.
Il s’agit là de créer une « rencontre » avec les spectateurs par le biais de cartels qui identifient les œuvres et de présenter la ou les démarches de l’artiste, peintre, sculpteur, etc. L’organisation des œuvres se fait en fonction du lieu et également des possibilités tant au niveau taille des pièces exposées, que des salles qui accueillent toutes ces merveilles. Par exemple regrouper les œuvres abstraites dans une salle, les buddhas dans la seconde (dans le cadre de l’exposition actuelle). Bref, un travail d’orfèvre dont on ne se rend pas vraiment compte lorsque l’on découvre l’expo mais qui a un réel impact sur la mise en valeur des pièces exposées.
Au Musée Quesnel Morinière, le camion de transport contraint la sélection, et oui cela peut paraître intriguant ! En effet, à l’échelle de ce musée de ville, les salles d’exposition et le transport ne permettent pas forcément d’exposer toutes les pièces sélectionnées par les artistes qui ne connaissent pas les capacités des salles avant d’être venus physiquement sur place. Aussi, pour l’exposition actuelle Ma Tse Lin , l’artiste proposait un Buddha allongé de plus de 3 mètres de long que le musée n’a pas pu retenir dans le catalogue faute de place et d’un camion pas assez long. Mais rassurez-vous, d’autres magnifiques pièces sont exposées au musée pour le plus grand plaisir des visiteurs, et elles valent vraiment le détour ! (Psssst : L’œuvre en question sera exposée en 2022 à la fondation Louis Vuitton si vous souhaitez l’admirer)
En 2021, 3 expositions temporaires nous ont permis d’exposer de nombreuses œuvres au musée. Pour chacune d’entre elles, l’équipe du musée avait décidé l’accrochage d’une œuvre sous l’escalier entre l’entrée et la salle d’exposition du rez-de-chaussée. Mais visiblement, le vent de la marée n’est pas le seul à souffler dans la région car les œuvres de ces 3 expositions se sont à chaque fois décrochées du mur, sont tombées, etc. D’aucun diront que des esprits rodent sous l’escalier et ne souhaitent pas y voir des œuvres accrochées, … d’autres qu’un courant d’air pourrait être à l’origine des petits sinistres. Toujours est il que ce lieu ne semble pas propice à l’accrochage de cadres et qu’après vérification aucun courant d’air ou défaut de fixation n’est à déplorer …